Le procès Gbagbo/Blé Goudé reprend à la CPI ce matin Bensouda a brandi un autre pétard mouillé

Le procès Gbagbo/Blé Goudé reprend à la CPI ce matin
Bensouda a brandi un autre pétard mouillé

Par César Etou

Source: la Voie orginale / N°371 du Lundi 12 Novembre 2018

Le serpent n’est pas encore mort, ne laissezpas tomber vos bâtons». Celle phrase tirée des discours prononcés par le president Laurent Gbagbo, lors de la campagne pour la présidentielle d’Octobre 2010, pourrait être le nouveau centre d’intérêt du procès contre Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI. Alors que l’on croyait toutes «les preuves de l’accusation» déjà exposées, des informateurs proches du dossier nous apprennent que cette phrase aurait été introduite aux débats par la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) et son bureau. objectif, «montrer que c’est la phrase magique, sorte de message codé par lequel le président Laurent Gbagbo ordonnait les crimes contre Dioulas, musulmans, ressortissants du Nord et étrangers lors de la crise postélectorale».
Toujours selon nos informations, les avocats du président Laurent Gbagbo se seraient attelés à démonter cette autre invention de Fatou Bensouda. Car, en vérité, cette phrase est un proverbe populaire en Côte d’Ivoire. Même si elle a été rendue célèbre par le président Gbagbo, l’honnêteté recommande de dire qu’elle lui a été révélée par des chefs traditionnels Attiés de la région d’Adzopé
en 1997. C’est précisément à la Fête de la liberté du FPI, son parti, le 30 avril 1997, que le président
Gbagbo a révélé ce proverbe en disant clairement qu’il lui a été conseillé par les chefs Attiés.
«Voilà ce que je voudrais vous dire pour le Peuple Attié : Avec les chefs traditionnels qui sont là, je suis avec eux comme je suis à Gagnoa. Mais ils m’ont enseigné une chose que je vais leur rappeler: ‘’Le serpent n’est pas encore mort, ne laissez pas donc pas tomber vos bâtons’’. Oui, nous luttons parce que le serpent est encore vivant. Le jour où le serpent sera mort, j’irai m’asseoir à Mama parce que le travail sera fini. Mais pour le moment, le serpent n’est pas encore mort : Le café est acheté à des prix érisoires, en tout cas, par rapport à nos besoins.
L’agriculture n’est même pas organisée et on ne veut pas passer à une autre phase de l’économie…», avait déclaré Laurent Gbagbo (La Voie, edition spéciale du 6 mai 1997, page 9).
De toute évidence, Fatou Bensouda et ses collaborateurs ont fini par se convaincre que les jugements des observateurs sur ce honteux procès contre le président
Laurent Gbagbo ont raison : La preuve de l’existence du «Plan commun», base des accusations de «crimes contre l’humanité» collées à l’ancien président ivoirien, n’est pas du tout établie.
Mais au lieu d’abandonner les charges, la procureure de la CPI fait feu de tout bois. Au risque de
brandir une phrase sans intérêt avec la crise ivoirienne. Si cette phrase doit être utilisée pour démontrer
l’existence du plan commun, Fatou Bensouda devra alors convaincre les juges de la CPI que sous le régime du president Konan Bédié, en 1997, Laurent Gbagbo avait déjà préparé des attaques contre les partisans d’Alassane Dramane ouattara, alors même qu’ils étaient en alliance dans le Front républicain
formé par le FPI et le rDr !
A la demande des juges, des audiences pour acquittement ont été ouvertes à la CPI le 1er octobre 2018. objectif, permettre à la procureure de justifier en quoi ses accusations sont fondées pour poursuivre le procès, et à la defense de démontrer que les preuves brandies par l’accusation ne sont pas suffisantes pour continuer le procès. Après trois jours de présentations orales du bureau de la procureure (1er
, 2 et 3 octobre), les avocats de la defense des deux détenus ont demandé que les audiences soient
reportées jusqu’à ce jour 12 novembre 2018 pour leur permettre de préparer la riposte. Dans l’intervalle
de temps, Fatou Bensouda semble s’être accrochée à une nouvelle preuve factice contre Laurent Gbagbo : «Le serpent n’est pas encore mort, ne laissez pas tomber vos bâtons».
Un autre pétard mouillé.

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