En tournée politique à l’Ouest du pays Hubert oulaye et Tchéidé créent l’emeute à bloléquin

“Il y a un jour pour pleurer, et aussi un jour pour danser”. Cet adage populaire expérimvient d’être expérimenté par Bloléquin.

Par Raymond DEGBAHOU Depuis Bloléquin

Cet adage populaire expérimvient d’être expérimenté par Bloléquin. Ce département qui pleurait l’incarcération de son fils et son guide politique, Jean Gervais Tchéidé, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, fondé et présidé par Laurent Gbagbo), a retrouvé le sourire, le jeudi 7 mars 2019, jour choisi par le ministre Hubert Oulaye pour « présenter Jean Gervais Tchéidé », fils de Bloléquin, à ses parents, après sa libération de six mois de prison à la MACA pour son combat pour la démocratie. C’est à Zéaglo, chef lieu de la sous-préfecture du même nom, que la fête a commencé, dans le département de Guiglo. Le gros village n’était pas prévu au programme de la tournée, mais les militants du FPI de cette ville, informés, ont forcé l’emploi du temps du ministre Oulaye et sa délégation pour imposer un arrêt. A la cérémonie d’accueil improvisé, en ce grand jour de marché, la population de Zéaglo est restée sur place pour accueillir son fils Jean Gervais Tchéidé. La place publique était donc bondée de monde et certains commerces ont fermé, les commerçants refusant de se faire compter l’évènement. La gare routière de cette ville qui grouille habituellement de monde a été désertée pour la circonstance. Alors, la voie étreinte d’émotion, le Secrétaire de section FPI de Zéaglo, Bohé Zagui Gabriel, s’est contenté d’adresser ses remerciements à la délégation qui a accepté « la doléance » de ce arrêt arraché et dire « merci au chef de ladite délégation pour leur loyauté au Woody de Mama, le Président Laurent Gbagbo ». En réponse, le Vice-président du FPI, premier objet de cet accueil, a félicité ses parents réunis à Zéaglo « pour leur noble combat aux côtés de Laurent Gbagbo depuis vingt ans : Oui, je vous salue pour votre résistance », a dit Jean Gervais Tchéidé sous les applaudissements nourris. A 15h22, ce 7 mars, la délégation a entamé l’étape de Bloléquin, l’étape officielle. Le cortège fait le tour de la ville en passant par la gare routière, la résidence du Préfet, avec un tricycle à bord duquel un matériel musical chante les louanges du président Gbagbo. « Le FPI est débout, débout et débout ! C’est fabuleux ! », crient des militants à perdre la voix, devant cette légendaire mobilisation toujours réussie pour le FPI à Bloléquin. Sur le secret de cette mobilisation, Kéi Laurent, Secrétaire national FPI chargé des Fédérations du Cavally, est formel : « C’est le nom GBAGBO luimême qui est aimé par les Wê. De plus, le président Gbagbo est suivi par les symboles de la région que sont Hubert Oulaye et Jean Gervais Tchéidé». Conséquence, le stade Djiroudoué choisi pour la cérémonie d’accueil refoule du monde. Le maître de cérémonie du jour est débordé. Il a du mal à faire évacuer le monde de l’aire aménagée pour les allocutions. Au bout de longues minutes, le calme revient, la cérémonie peut commencer : Prestations musicales notamment avec la vedette locale Amoura la Star ; libations par un des sages Wê, remerciements de Noël Glao (Vice-président de la Coordination FPI, président du Comité d’organisation) aux épouses des illustres personnalités (Hubert Oulaye et Jean Gervais Tchéidé) « pour avoir guidé les pas de leurs époux vers la vérité », déclarations fortes du Secrétaire de la Fédération FPI de Bloléquin, Julien Gnondé Tha qui souligne : « Vous, président du Comité de Contrôle du FPI, Hubert Oulaye, vous êtes un symbole pour le peuple Wê ; Et vous, Vice-président Gervais Tchéidé, vous avez fait la prison pour vos idées liées combat du Président Gbagbo. En votre absence, nous étions des orphelins. Mais aujourd’hui avec votre arrivée, nous sommes prêts à parcourir les hameaux, à semer la graine du pardon et de la réconciliation». Ici, c’est encore Hubert Oulaye qu prend la parole : «Voici votre fils Tchéidé Gervais qui m’avait accompagné quand je suis sorti de prison. Aujourd’hui, lui aussi a été emprisonné et libéré ; A mon tour, je l’accompagne, il est sain et sauf ». Mieux, pour le président du Comité de Contrôle du FPI, les perspectives sont bonnes : « Je sais que vous vous posez une question : que fera Gbagbo à son retour ? Mais la réponse est claire, c’est pour prendre le pouvoir !». Grand tonnerre d’appaludissements et cris de joie dee la foule. Puis le calme revenu, Hubert Oulaye conseille : «Alors, pour que cela soit, cherchez vos papiers pour 2020 et surtout pour la victoire de Laurent Gbagbo ! ». A son tour, l’homme tant attendu, Jean Gervais Tchéidé, apaise les inquiétudes de ses parents suite à son incarcération : « Oui, j’ai fait la prison pour un combat humble et la fin du film où le tortionnaire fait pitié n’est plus loin. Je vous demande de reprendre la marche de la solidarité, de la protection de la Côte d’Ivoire par les ivoiriens et par les Wê car les oiseaux abandonnent l’arbre quand il tombe mais les fourmis tombent avec celui-ci et c’est l’histoire de notre pays». Abordant thème de la réconciliation, il dira : « La nuit est tombée sur la Côte d’Ivoire mais quelque soit le temps mis dans les cauchemars, le jour s’élève, et au réveil, tout est mis dans les oubliettes. Alors il faut penser à la réconciliation du pays, recoller les morceaux et s’apprêter à recevoir le Président GBAGBO ! ». Enfin, parlant des égarés politiques, Gervais Tchéidé a dit : ‘’Vous qui avez été trompés, revenez à la maison, chacun y a sa place’’.

 

Source: Lundi 11 mars 2019 – la Voie originale n°389.

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